Guide du protocole

version 0.4

Introduction

L’objectif du protocole TerraCommuni est de permettre à toute personne sur la planète, même sans connexion à l’Internet, de prouver qu’elle souhaitait, à un moment et à un endroit précis, qu’on lui adresse des messages numériques à l’identifiant de messagerie de son choix. Dit autrement, le protocole TerraCommuni permet à chacun de dire " je suis présent ici et maintenant et je peux être contacté à ce numéro de téléphone ou à cette adresse mail “.

La finalité du projet TerraCommuni est de pouvoir contacter des personnes situées à n’importe quel endroit de la planète, pour entrer en relation avec elles, les consulter (sondages, votes, discussions, … ) ou leur envoyer des ressources numériques (cryptomonnaie, contenus, …) tout en sachant le nombre de personnes joignables à chaque numéro ou adresse enregistrée.

Ainsi, TerraCommuni peut être utilisé pour distribuer 100 euros en crypto-monnaie à chaque personne pré-enregistrée dans n’importe quelle zone de la planète. Cela peut par exemple être utile pour leur verser une aide financière individuelle si cette zone a été touchée par une catastrophe causée par la dérive climatique causée par la surconsommation dans les pays plus riches, par un séisme ou par un conflit.

Les rôles des personnes

Le protocole suppose que ses contributeurs jouent l’un des trois rôles suivants :

  1. L’organisateur de cérémonie réunit les participants dans le lieu de son choix et à un moment précis, les prend en vidéo et en photos et publie ces vidéos et photos en suivant scrupuleusement le présent protocole ;

  2. Le participant se fait prendre en vidéo et en photos avec un identifiant permettant de lui adresser un message (par exemple avec numéro de téléphone ou adresse email) en respectant du mieux possible les exigences du présent protocole ;

  3. Le partenaire désigne ultérieurement la zone géographique de son choix, sélectionne les cérémonies les plus récentes et les plus conformes au protocole dans cette zone, et donne aux participants ainsi sélectionnés un accès à un actif numérique ; par exemple de la cryptomonnaie, des droits de vote dans une consultation à distance, des droits de réponse à un sondage, ou des droits d’accès à une application informatique.

Les critères de conformité d’une cérémonie

Pour être conforme au protocole, une cérémonie doit remplir du mieux possible toutes les conditions suivantes :

  • Critère 1, les preuves vidéos et photographiques : La cérémonie comporte au moins une vidéo et une photo ; elle peut en comporter plusieurs.

  • Critère 2, l’unité de lieu : toutes les vidéos et photos de la cérémonie sont prises dans le même lieu (à quelques mètres ou dizaines de mètres de distance de distance tout au plus).

  • Critère 3, l’unité de temps : toutes les vidéos et photos de la cérémonie sont prises au même moment (à quelques minutes ou dizaines de minutes d’intervalle tout au plus).

  • Critère 4, l’unité d’action : sur la vidéo qui montre tous les participants, ceux-ci manifestent tous de manière active, et sans laisser de place au doute raisonnable, leur consentement et leur intention de participer publiquement à la cérémonie ; par exemple l’organisateur demande à haute voix aux participants : « est-ce que nous sommes ensemble à Paris, en France, le mercredi 24 mai 2023 ? » et les participants répondent « oui, nous sommes ensemble ! » puis l’organisateur leur demande : « est-ce que nous sommes ensemble pour cette cérémonie publique TerraCommuni ? » et les participants répondent en cœur « oui, nous sommes ensemble ! » ; à l’inverse, il ne s’agit pas d’une photo ou d’une vidéo prise au milieu d’une foule, à son insu, dans un lieu public en prétendant que les personnes de la foule participent tous à la cérémonie.

  • Critère 5, Un arrière-plan reconnaissable par satellite : Toutes les vidéos et photos montrent en arrière-plan des grands objets que l’on peut reconnaître sans trop de difficulté sur des images satellites publiques de ce lieu ; par exemple des repères facilement reconnaissable via un service tel que Google Earth ; par exemple un bâtiment célèbre ou à l’architecture remarquable, un terrain de foot, un stade, un arbre remarquable à cet endroit, un carrefour routier, une structure industrielle (une grande cheminée, un pylône, des grands canalisations, une usine, …), l’estuaire d’une rivière, une mare, une montagne ou un lac caractéristique, …

  • Critère 6, avec tous les participants : sur au moins l’une des vidéos et sur au moins l’une des photos, on peut clairement distinguer et compter tous les participants de la cérémonie ; mais certaines photos ou vidéos peuvent ne montrer qu’un sous-ensemble de ces participants ; par exemple une photo d’un sous-groupe pour le voir de plus près.

  • Critère 7, visiblement réels et vivants : sur la vidéo, on peut voir que tous les participants sont des personnes réelles et vivantes ; par exemple, elles font un geste de la main ou bien on les voit et on les entend s’agiter, faire du bruit, parler, chanter ou danser.

  • Critère 8, des cérémonies simultanées dans le temps mais éloignées dans l’espace : la cérémonie a lieu en même temps que les cérémonies les plus proches mais elle est suffisamment loin des cérémonies les plus proches ; en effet, personne ne peut être à deux endroits à la fois ; si la cérémonie la plus proche a lieu en même temps, aucun participant n’a le temps de la rejoindre avant la fin pour participer aux deux cérémonies ; ainsi, les participants ne sont comptés qu’une seule fois ; ainsi les partenaires peuvent se fier aux cérémonies pour adresser à chaque personne une part égale par personne de ressources numériques (cryptomonnaie, droit d’accès ou de vote, etc.) ; pour que les partenaires accordent leur confiance à la cérémonie, l’organisateur et les participants ont intérêt à se coordonner avec les organisateurs et participants voisins pour que les cérémonies soient simultanées mais suffisamment éloignées les unes des autres ;

  • Critère 9, des identifiants : Sur toutes les vidéos et photos de la cérémonie, on voit certains participants (voire tous les participants) tenir chacun un papier sur lequel est écrit de manière manuscrite et clairement lisible un et un seul identifiant de messagerie tel qu’un numéro de téléphone ou bien une adresse email ;

  • Critère 10, le mot TerraCommuni sur chaque papier : au-dessus de l’identifiant, le participant écrit à la main le mot “TerraCommuni” et, si possible, dessine également le logo

  • Critère 11, un papier par identifiant : Chaque identifiant n’apparaît sur le papier que d’un et d’un seul participant de la cérémonie. Deux participants ne peuvent pas tenir le même identifiant.

  • Critère 12, des identifiants partageables : Les participants qui ne tiennent pas d’identifiant sont implicitement identifiés par l’un des identifiants tenu par l’un des autres participants ; on peut parler d’identifiant partagé.

  • Critère 13, plusieurs participants par identifiant : Sur le papier de l’identifiant, juste sous l’identifiant, est inscrit de manière manuscrite et clairement lisible le nombre de participants identifiées par cet identifiant (identifiant partagé) ; par exemple « 8 personnes » si cet identifiant identifie son porteur et 7 autres participants.

  • Critère 14, un seul participant par identifiant : Si la mention d’un nombre de personnes n’est pas inscrite sous un identifiant, c’est que cet identifiant n’identifie que le participant qui le tient et aucun autre participant.

  • Critère 15, un décompte exact : Donc si on compte le nombre total de participants identifiés par les identifiants (en additionnant le nombre de personnes indiqué sur les papiers tenus en main), alors on ne doit pas arriver à un total supérieur au nombre de participants visibles sur la vidéo et sur la photo du groupe complet.

  • Critère 16, des identifiants et nombres bien lisibles : Sur la vidéo, tous les identifiants et nombres de personnes qu’ils identifient sont clairement lisibles ;

  • Critère 17, la feuille de la cérémonie : sur la vidéo, on peut aussi voir sur une feuille de papier tenue en main par l’un des participants les informations suivantes, clairement lisibles et manuscrites :

  • Le logo et le mot “TerraCommuni” manuscrits

  • L’identifiant de l’organisateur (son numéro de téléphone ou adresse email)

  • La longitude et la latitude du lieu de la cérémonie (avec au moins 4 chiffres après la virgule) ;

  • La date et l’heure locale du début de la cérémonie (à 10 minutes près) ;

  • Le numéro (ou « height ») d’un bloc très récemment ajouté à la blockchain Ethereum, le plus récemment possible à l’heure du début de la cérémonie (les derniers blocs ajoutés, leur numéro et leur hash sont accessibles via un site web explorateur de blockchain tel que https://etherscan.io/blocks, https://blockchair.com/ethereum/blocks#, https://beaconcha.in/blocks ou https://www.blockchain.com/explorer/blocks/eth)

  • Les 6 premiers caractères du hash de ce bloc, précédés de « 0x » et éventuellement suivis de « … » ; par exemple : « 0xa14b0c… »

  • Critère 18, l’ombre au sol d’un objet vertical : La vidéo et au moins l’une des photos doivent montrer l’ombre solaire portée sur le sol horizontal (pas en pente) par un grand objet vertical tel qu’un poteau bien vertical, le coin d’un bâtiment, un fil tenu à la verticale par l’un des participants ou, au pire, l’ombre de personnes se tenant bien droites.

  • Critère 19, un azimut repérable par satellite : La vidéo et la photo qui montrent l’ombre portée au sol doivent permettre de repérer ultérieurement, par vue satellite, la direction de cette ombre et donc à la fois l’emplacement de l’objet qui projette son ombre et l’emplacement d’un autre objet vers lequel point cette ombre ; par exemple, le poteau doit avoir un emplacement remarquable par vue satellite (devant un grand portail ou au coin d’une rue) et l’ombre du poteau doit clairement pointer vers un bâtiment, un coin de rue ou un arbre également remarquable ; on peut ainsi mesurer sur la vue satellite l’azimut du soleil au moment de la cérémonie et vérifier, par calcul géodésique, l’exactitude du lieu et du moment de la cérémonie ;

  • Critère 20, un fil suspendu : Au moins une vidéo et une photo montre un fil suspendu verticalement entre le pouce et l’index d’un des participants ; par exemple un chargeur de téléphone lesté par son bloc ou bien une ficelle lestée par une pierre.

  • Critère 21, l’ombre du pouce et de l’index : Sur cette vidéo et cette photo, on voit distinctement l’ombre solaire portée par le pouce et l’index ; par exemple sur une feuille de papier blanc ou un tissus clair.

  • Critère 22, à même distance du fil et de l’ombre du fil : Les doigts et l’ombre des doigts du participant doivent se trouver à égale distance de l’appareil photo, c’est-à-dire que les doigts ne doivent être ni en avant ni en retrait de leur ombre, par rapport à l’appareil photo ; pour cela, le photographe doit se positionner de manière à ce que le soleil ne soit ni en avant ni en arrière de lui mais au contraire sur un arc-en-ciel imaginaire qui commencerait exactement à sa gauche, passerait juste au-dessus de lui, et terminerait exactement à sa droite ; ce n’est qu’ainsi que l’on pourra mesurer avec suffisamment de précision l’angle d’élévation du soleil (à combien de degrés du zénith ou bien de l’horizon) puis vérifier par calcul géodésique l’exactitude du lieu et du moment de la cérémonie.

  • Critère 23, une cérémonie publiée rapidement : Toutes les vidéos et photos et données principales de la cérémonie sont publiés le plus vite possible sur un site Internet qui estampille cette publication avec une indication fiable et non modifiable de la date et l’heure de cette publication ; ce site Internet atteste ainsi de l’heure de fin de la cérémonie ; par exemple la cérémonie est publiée sur http://terracommuni.org/page/ceremony_new et ainsi estampillée par le site ou, mieux encore, par une transaction Ethereum qui contient le hash IPFS de la cérémonie.

  • Critère 24, des données complétées ultérieurement par l’organisateur : Certaines données de la peuvent être renseignées par l’organisateur dans un délai raisonnable (quelques heures à quelques jours) après la publication ; ces données incluent la version du protocole TerraCommuni à laquelle cette cérémonie prétend se conformer, l’identifiant de l’organisateur, la longitude, la latitude, la date, l’heure locale, le numéro de bloc, le hash de ce bloc, les identifiants de tous les participants et le nombre de participants identifié par chaque identifiant ; seul l’organisateur peut compléter ces données ; une fois complétées, elles ne peuvent plus être modifiées.

Réflexions en cours

Ci-après figurent des ajouts ou modifications du protocole qui sont à l’étude pour une version ultérieure.

Des données au format JSON

Une version ultérieure du protocole pourrait inclure la condition suivante :

  • Des données au format JSON : les données de la cérémonie sont accessibles sous un format JSON avec les champs suivants : version, organizer, latitude, longitude, date, time, block_number, block_hash, identifiers ; identifiers est une liste de paires clef-valeur (un objet JavaScript) dont la clef désigne un identifiant de participants et la valeur représente le nombre de participants identifiés par cet identifiant.

Des avis

Une version ultérieure du protocole pourrait inclure la condition suivante :

  • Des avis : chaque cérémonie peut recevoir des avis publiés par n’importe quel internaute au sujet de sa conformité au protocole ; un avis comporte une note générale de conformité (0 si la cérémonie est considérée tout à fait non conforme, 1, 2, 3 ou 4 pour des niveaux intermédiaires de conformité, 5 si la cérémonie est considérée comme conforme à toutes les conditions du protocole), un texte justificatif et une liste des conditions du protocole auxquelles cette cérémonie ne serait pas conforme.

Alternative pour les ombres

Toutes les conditions relatives aux ombres visent à rendre mesurables l’azimut et l’élévation du soleil lors de la cérémonie. Peut-être qu’il existe une solution plus simple, pour estimer l’azimut et l’élévation du soleil, que de photographier l’ombre projetée au sol et l’ombre projetée sur la feuille. Peut-être qu’une solution plus simple pourrait être trouvée en faisant figurer le soleil dans le champ de la caméra avec un certain nombre de repères judicieusement positionnés, pour créer une sorte de sextant de navigation. Mais, dans ce cas, il faut que :

  • l’on puisse estimer l’angle d’élévation du soleil par rapport à l’horizontale ; pour cela, il suffit de prendre un selfie en ayant le soleil exactement derrière soi à condition que, d’une part, le bras qui tient le téléphone soit bien tendu et que l’image de vos yeux sur l’écran soit exactement alignée avec l’horizon et que, d’autre part, votre deuxième bras soit tendu bien verticalement vers le zénith (comme un élève zélé qui lèverait le doigt pour demander à répondre au professeur) et que, enfin, on se tienne soit strictement de profil (comme un torero face au taureau) soit strictement face au téléphone ;

  • l’on puisse estimer l’azimut du soleil ; pour cela, il suffit par exemple que le soleil soit aligné avec un repère très lointain tel que le sommet d’une montagne, l’extrémité d’une route, un bâtiment repérable mais situé à plus d’un kilomètre, etc. ; ou encore que deux repères topographiques plus proches (deux poteaux, un poteau et le coin d’un bâtiment, un arbre et un portail séparés de 20 mètres, etc. soient alignés entre eux et avec le soleil.

Par rapport aux ombres du poteau et du fil, est-ce plus simple et pratique ? Est-ce plus fiable et précis ? Il faudrait essayer.

Par exemple, sur la photo ci-dessous, si le soleil était au niveau de la paume de la main, alors il serait à environ 45° d’élévation au-dessus de l’horizon. Et si des repères topographiques lointains étaient visibles en arrière-plan, l’azimut du soleil pourrait également être estimé.

Questions fréquemment posées

(à compléter)

  • Question 1 ?

  • réponse

  • Question 2 ?

  • réponse

Exemples de vidéos et de photographies

Les photographies ci-dessous sont issues de tests de versions antérieures du protocole, dans lesquelles les cérémonies étaient individuelles plutôt qu’avec des vidéos et photos de groupe. Elles continuent cependant à être utiles pour illustrer certaines des conditions de la version actuelle du protocole et donner des conseils pratiques aux organisateurs de cérémonie pour que leur cérémonie soit le plus conforme possible au protocole et mériter ainsi la confiance des donateurs.

Exemple de photo et de vidéo de cérémonie (ci-dessus, photo cliquable pour accéder à la vidéo associée) : cette photo du tout premier prototype de cérémonie TerraCommuni permet de comparer l’azimut de l’ombre des personnes sur la photographie (ou la vidéo liée) et sur le site de calcul géodésique suncalc.org ; les bâtiments d’arrière-plan, l’orientation des routes et la forme du terre-plein triangulaire sur lequel se tiennent les participants est facilement vérifiable sur la vue satellite.

Exemple d’ombre portée au sol (ci-dessus) : le lampadaire est situé sur un terre-plein au bout d’une série de places de parking ; on peut repérer son emplacement sur la vue satellite Google Maps ; son ombre est projetée au sol jusqu’à l’extrémité de la 5ème bande blanche du parking ; on peut repérer cette extrémité sur la vue satellite ; donc on pourrait dessiner l’ombre du lampadaire sur la vue satellite et, celle-ci étant orientée vers le Nord, on pourrait mesurer l’azimut de l’ombre et donc celle du soleil.

Exemple d’ombre des doigts qui tiennent le fil (ci-dessus) : on peut facilement mesurer sur la photo l’angle entre le fil du chargeur de téléphone et la droite qui joindrait le haut du fil et son ombre sur la feuille de papier ; le soleil est situé presque exactement à gauche du photographe donc la distance entre l’index du participant et l’appareil photo est égale à la distance entre l’ombre de l’index et l’appareil photo ; si on analyse la photo plus précisément, on constate que l’ombre du fil est située légèrement plus loin de l’appareil photo que ne l’est le fil lui-même ; pour remplir la condition avec plus de précision, le photographe aura dû faire 1 ou 2 pas chassés vers la droite pour que le soleil ne soit pas situé légèrement derrière lui mais exactement sur sa gauche.

Exemple d’ombre portée au sol (ci-dessus) : sur la photo, l’ombre du poteau semble pointer vers la clôture visible à l’arrière-plan à droite ; d’après le site web suncalc.org, à l’endroit et au moment de la prise de vue, le soleil projetait effectivement les ombres vers cette direction et la déclaration de lieu, de date et d’heure de la cérémonie est donc crédible.

Exemple de repères d’arrière-plan (ci-dessus) : ces deux photos ont été prises au même endroit mais celle de droite présente davantage de repères d’arrière-plan facilement reconnaissables sur une vue satellite que celle de droite, notamment un terrain de football et, dans le lointain, une tour de la mine voisine.

Exemple d’ombres (ci-dessus) : sur la photo, on peut mesurer l’angle entre le fil vertical et l’ombre des doigts qui tiennent le fil mais la feuille de papier est en retrait des doigts car le photographe n’est pas positionné de manière idéale ; il aurait dû se mettre de manière à ce que le soleil ne soit pas derrière lui mais plutôt exactement à sa gauche ; quant à l’ombre portée au sol par la personne, ou par le poteau qui semble être située à la droite de la personne (à gauche du photographe), elle semble presque parallèle au mur et on pourra donc facilement estimer son azimut si on arrive à repérer ce mur sur la vue satellite (ce qui s’est révélé facile dans ce cas).

Exemple d’ombres (ci-dessus) : l’emplacement du poteau est facile à repérer sur une vue satellite : près du portail, entre la haie et la route ; la direction de son ombre est relativement facile à reporter sur l’image satellite (ombre presque parallèle à la haie donc d’azimut à peine différent de quelques degrés d’angle) ; l’angle entre le fil vertical et la projection de l’ombre des doigts est bien visible mais le photographe n’est pas situé à l’endroit idéal pour le mesurer ; il aurait dû se décaler de 3 ou 4 pas vers la gauche pour que le soleil ne soit pas légèrement devant lui mais exactement sur sa gauche.

Exemple d’ombres et de repères d’arrière-plan (ci-dessus) : l’emplacement exact du poteau n’est pas très facile à repérer sur une vue satellite de cet endroit car on voit juste, sur ces 3 photos, qu’il est situé près du mur mais pas exactement à quel emplacement il se trouve le long du mur ; son ombre est parallèle au mur donc l’azimut du soleil est égal à l’azimut du mur, ce qui est idéal ; sur la photo de gauche, le photographe est presqu’en face du participant mais le soleil est légèrement derrière lui donc ce n’est pas parfait pour mesurer l’angle entre le fil et la projection de l’ombre des doigts ; sur la photo du milieu, la situation est pire car le soleil est nettement derrière le photographe et, par conséquent, l’ombre des doigts est nettement en retrait des doigts eux-même et, par conséquent, l’angle mesurable sur la photographie entre l’image du fil vertical et l’image de l’ombre des doigts est nettement inférieur à l’angle réellement formé (en 3 dimensions) entre le fil et le rayon de soleil qui projette l’ombre des doigts ; sur la photo de droite, le soleil est presqu’exactement derrière le photographe et l’ombre des doigts est donc située en arrière des doigts ; par conséquent l’angle entre le fil vertical et la projection de l’ombre des doigts n’est pas mesurable sur la photo de droite ; mais la photo du milieu et encore plus celle de droite ont un gros avantage : elles présentent en arrière plan de nombreux repères facilement reconnaissables sur une image satellite (principalement la route et le bâtiment d’en face).

Exemple de repère d’emplacement de l’objet vertical (ci-dessus) : comparée aux 3 photos précédentes, prise lors de la même cérémonie, celle-ci apporte une information importante et complémentaire : le poteau est situé à proximité de ce portail.

Exemple d’ombre près de midi (ci-dessus) : en milieu de journée, les ombres sont plus courtes et donc leur direction est plus difficile à reporter sur une vue satellite pour estimer l’azimut du soleil mais, par contre, l’élévation du soleil est plus facile à estimer car l’angle entre la verticale et la projection de l’ombre des doigts est presque nul.

Exemple de coordonnées erronnées (ci-dessus) : cette photo est intéressante à plus d’un titre ; en effet, la latitude et la longitude qui apparaissent sur cette photo sont celles qui étaient détectées par le smartphone utilisé au moment de la prise de vue ; pourtant, la vue satellite de ces coordonnées ne permet de reconnaître aucun des bâtiments situés à l’arrière-plan ; il est donc impossible d’estimer l’azimut de l’ombre de la personne et du poteau ; ceci est causé par le téléphone qui a indiqué une latitude et une longitude erronnées ; il aurait probablement fallu attendre 1 ou 2 minutes avant de prendre la photo pour que le téléphone détecte sa position GPS réelle ; ou bien il aurait fallu prendre plusieurs photographies pour que de nombreux repères d’arrière-plan soient visibles et reconnaissables par satellite, et pour que les dernières prises de vue donnent le temps au smartphone de corriger ses coordonnées ; ce problème peut également être dû à un téléphone défaillant (GPS lent ou en panne) ; pour limiter ce risque d’erreur de GPS, l’organisateur de cérémonie aurait pu repérer à l’avance, sur une carte Google Maps, les coordonnées latitude et longitude du lieu où aurait lieu ensuite la cérémonie ; de plus, le soleil est situé exactement derrière le photographe et, par conséquent, l’angle visible sur la photographie, entre le fil vertical et la projection de l’ombre des doigts, est très réduit alors que la photographie a été prise en fin de journée, avec un soleil relativement bas sur l’horizon ; il aurait fallu que le photographe fasse un quart de tour autour du participant pour placer le soleil exactement sur sa gauche ou exactement sur sa droite ; il aurait ainsi pu photographier en entier l’angle formé entre le fil vertical et le rayon du soleil qui projette l’ombre des doigts sur la feuille de papier.